Alors que la question du vote blanc a alimenté de nombreux débats lors de la campagne électorale, plusieurs communes ont mis à disposition des électeurs lors du second tour, outre les bulletins des deux candidats en lice, des bulletins blancs… leur permettant d’exprimer ce « vote blanc ».
Le Conseil Constitutionnel n’a pas hésité à annuler les suffrages exprimés dans ces conditions, et ce sont ainsi 2 855 suffrages exprimés dans trois communes, qui sont passés d’exprimés à… nuls.
Décision n° 2022-197 PDR du 27 avril 2022. Proclamation des résultats de l’élection du Président de la République :
« Dans les bureaux de vote n° 3 et n° 4 de la commune de Francheville (Rhône), dans lesquels ont été respectivement exprimés 588 et 619 suffrages, dans la commune de La Bauche (Savoie), dans laquelle 244 suffrages ont été exprimés ainsi que dans les bureaux n°1 et n°2 de la commune de Saint-Paul-en-Chablais (Haute-Savoie), dans lesquels ont été respectivement exprimés 762 et 642 suffrages, des bulletins blancs ont été mis à la disposition des électeurs en méconnaissance des dispositions de l’article L. 58 du code électoral. La présence de documents autres que les bulletins de vote des candidats constitue une irrégularité de nature à influencer les électeurs et à porter atteinte à la sincérité du scrutin. Dans ces conditions, il y a lieu d’annuler les suffrages exprimés dans ces bureaux de vote. »
Vincent LACROIX